L'émail sur cuivre est une très ancienne technique des arts du feu, associant un support métallique, le cuivre essentiellement, et une couverte d'émail (un verre tendre).
Le métal peut être utilisé tel quel, en plaques, en fil. Il peut être mis en forme ou gravé. Dans ce dernier cas, l'émail est dit "champlevé", terme du XIIe siècle.
L'émail coloré par des oxydes métalliques développe après un ou plusieurs passages au four (quelques minutes à 800° environ) des couleurs inégalables dans les autres techniques. Elles habillent les formes d'un tégument minéral qui les fixent dans l'intemporel.
Plusieurs œuvres sont venues compléter la restaurations de la petite église : le chemin de croix, la croix liturgique, l'autel et deux plaques commémoratives.
LE CHEMIN DE CROIX
Les quatorze stations en émail champlevé et doré remplace le vieux Chemin de croix dans l'église rénovée.
Le thème ajoute une réflexion sur notre époque sous le titre :
CheminS de Croix,
Chemins pluriel car c'est toujours la même barbarie qui refuse les messagers de la paix. Chaque station est mise en relation avec les innombrables guerres, affrontements ou luttes qui consomment le sacrifice d'innocents.
Extrait de la plaquette:
"Chemins de croix...
Chemins pluriels...
La souffrance des hommes renouvelle le chemin de Jésus. La tragédie a commencé bien avant le christianisme. Elle continue bien après, aujourd'hui et partout dans le monde".
Station I - La justice
Station II - Entrée du camp de Birkenau
Station III - trains de déportés
Station IV - Traite des noirs
Station V - prisons du Cambodge
Station VI - portraits des prisonniers à Phnom Penh
Station VII - Génocide arménien
Station VIII - Les Folles de mai à Buenos Aires
Station IX - Appartheid en Afrique du sud
Station X - Spoliations des palestiniens
Station XI - Accaparement des terres indiennes et déplacement de population en Amérique du nord
Station XII - Grandes batailles de 1914
Station XIII - Crimes en ex-Yougoslavie
Station XIV - Auschwitz
Ensemble dans le chœur : croix liturgique et autel
Plaque commémorative du centenaire de la fondation de la paroisse Notre-Dame d'Auvergne, au Canada, dans la province du Saskatchewan.
Elle a été réalisée en deux exemplaires, l'un est dans l'église de Ponteix (Auvergne) et l'autre dans celle de Ponteix au Saskatchewan. La grande mère (Marie, la Vierge au manteau) préside à l'émigration des colons. À droite, l'Europe et à gauche l'Amérique, entre les deux l'océan Atlantique avec le navire Philadelphia qui a conduit quelques habitants de Ponteix au Canada, vers 1908.